Dans sa mise en contexte du second [État de la situation sur les impacts sociétaux de l’intelligence artificielle et du numérique](https://www.obvia.ca/ressources/etat-de-la-situation-sur-les-impacts-societaux-de-lintelligence-artificielle-et-du-numerique-2025) publié le 22 mai dernier, la Directrice générale de l'Observatoire international sur les impacts sociétaux de l'IA et du numérique (l'OBVIA), Lyse Langlois, s'inquiète de «l’affaiblissement des valeurs fondamentales de la science» dans ce domaine qui s'impose de plus en plus dans les diverses activités humaines. Alors qu'en 2022 ChatGPT a été perçu comme l'aube d'une révolution technologique, en 2024 on aura pu prendre en compte concrète les impacts réels de l'IA générative sur la société et les milieux professionnels avec l’intégration progressive et concrète de ces systèmes dans les multiples facettes de nos sociétés. En ce sens, ce deuxième État de situation marque un «virage vers l’analyse des conséquences tangibles de la pénétration croissante des outils d’IA générative, en particulier au sein des organisations», une analyse qui se décline en sept axes: - Droit, cyberjustice et cybersécurité - Industrie 4.0, travail et emploi - Éthique, gouvernance et démocratie - Arts, médias et diversité culturelle - Éducation et capacitation - Santé durable - Sobriété numérique et transition socio-écologique En 48 pages à peine, suivies de nombreuses références, cet état de situation nous fait [re]découvrir les aspects problématiques de l'IA et réaliser à quel point tout semble voguer au petit bonheur. Pourvu que tout ça ne nous mène pas à un naufrage, diront les plus pessimistes. Je ne suis pas pessimiste de nature, mais ça ne m'empêche pas de craindre de sérieux dérapages. À la lecture de ce texte, on se rend en effet compte à quel point beaucoup d'inconnus subsistent.