[[Notes de Lectures]] *Georges Duroy, dit Bel-Ami, est un jeune homme au physique avantageux. Le hasard d'une rencontre le met sur la voie de l'ascension sociale. Malgré sa vulgarité et son ignorance, cet arriviste parvient au sommet par l'intermédiaire de ses maîtresses et du journalisme. Cinq héroïnes vont tour à tour l'initier aux mystères du métier, aux secrets de la mondanité et lui assurer la réussite qu'il espère. Dans cette société parisienne en pleine expansion capitaliste et coloniale, que Maupassant dénonce avec force parce qu'il la connaît bien. La presse, la politique, la finance s'entremêlent. Mais derrière les combines politiques et financières, l'érotisme intéressé, la mort est là qui veille, et avec elle, l'angoisse que chacun porte au fond de lui-même.* ![[005545707.jpg|300]] ## Notes En premier lieu je trouve que l’écriture de Maupassant est fluide, sans trop de pression, c’est facile de rentrer dans l’histoire. Dans ce livre, au delà de décrire l’ascension social d’un homme fin 1800, il montre également **comment la société fonctionne.** Pourtant écrit il y a plus de 100 ans, il est encore d’actualité sur **les différences sociales, la relation au pouvoir, l’ambition malsaine et le fait que nos relations ont un impact dans nos vies quotidiennes.** ### Petit résumé + Compréhension Perso *(attention spoil)* George Duroy, alias *Bel-Ami* gagne peu et le dépense en plaisirs passagers sans réelles consistances, jusqu’au moment où il décide de ne plus vivre de cette manière. Grâce à **un coup de pouce de la vie,** il rencontre une vieille connaissance qui l’invite et le pousse à devenir journaliste. *→ Toujours rester ouvert aux opportunités qui se présentent à notre porte.* Malgré qu’il apparaisse au départ comme un travailleur honnête, “Bel-Ami” va utiliser sa séduction et les relations pour grimper les échelons. Plusieurs femmes influentes vont croiser sa route et l’aider dans son ascension. *→ Ne pas se fier aux apparences.* Il commence à gagner ses premiers sous en écrivant des articles. Et petit à petit il se fait une place dans la société. Il gagne bien mieux sa vie mais est toujours pauvre, car **à son habitude** il dilapide son argent. *→ L’environnement change mais les habitudes restent tant qu’on ne fait pas le choix de changer intérieurement.* Au fur et à mesure de ses rencontres et relations, il profite puis utilise les autres pour arriver à ses fins. **Son ambition n’est jamais rassasiée.** *→ L’auteur montre ici une ambition malsaine du toujours plus en se servant des autres. Duroy est froid et sans émotion.* Il va épouser une femme pour la dot qu’elle lui rapporte et un appartement de luxe. **Aucuns scrupules ni sentiments.** Ainsi il accède à des cercles très restreint de politique et d’économie. Enchainant les promotions au travail (grâce à la mort de certains “amis”) il devient le directeur politique du journal. Il commence donc à **avoir un réel pouvoir et agrandit ses sphères d’influences** et prend un nouveau nom : George du Roy de Cantel. Un nom à consonance aristocratique. *→ Dans notre société, notre nom joue énormément sur la perception des gens. Comme tout est basé sur l’apparence, comment on se présente en dit beaucoup sur nous.* Malgré tout, il veut une position encore plus prestigieuse et **sa vraie nature ressort,** magouilleur, profiteur, jaloux, envieux et séducteur. Sa fortune augmente mais il n’est jamais satisfait. Voulant entrer dans les hautes instances, devenir député, gagner en renommée… *→ Qu’est-ce que le vrai succès ? Un accomplissement personnel ou la validation de nos pairs ?* Stratagème, vengeance, divorce, comparaison constante, rivalité maladive… Ce livre montre simplement comment **un homme peut devenir le pire salaud pour le profit** et la richesse matériel (dont il ne se satisfait jamais). *→ Être ambitieux n’est pas écrasé les autres pour réussir ! Il y a d’autres moyens pour réaliser ses rêves et garder conscience de qui nous sommes, sans se vendre à une culture de productivité et de profit malsaine.* --- #### Le livre en 4 citations > Ils parlèrent de Paris, des environs, des bords de la Seine, des villes d'eaux, des plaisirs de l'été, de toutes les choses courantes sur lesquelles on peut discourir indéfiniment sans se fatiguer l'esprit. > Ca n'est pas difficile de **se faire passer** pour fort, le tout est de ne pas se faire pincer en flagrant délit d'ignorance. > Tous ces gens-là, voyez-vous, sont des médiocres, parce qu'ils on l’esprit entre deux murs, — l'argent et la politique. > Les paroles d'amour, qui sont toujours les mêmes, prennent le goût des lèvres dont elles sortent. --- [[Notes de Lectures]]