Auteur : [[Jacques Ellul]]
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# Note
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Il ne peut pas y avoir de pouvoir politique sans tyrannie ! C’est aux yeux de Jésus une évidence et une certitude.
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Mais en prenant garde au fait que ce n ’est pas une « désocialisation », c’est-à-dire qu’il ne conseille pas de sortir de la société et d’aller au désert, mais bien de rester dedans en constituant des communautés obéissant à d’autres règles, d’autres lois.
> [!accord] Page 95
tuer ainsi des communautés indépendantes, hors du pouvoir politique était relativement facile au temps de Jésus, mais n ’est plus possible aujourd’hui
> [!information] Page 96
Jamais, absolument jamais, il ne fait de miracle pour étonner les gens, pour prouver sa puissance, pour faire croire à sa filiation divine.
> [!accord] Page 98
prononce alors cette phrase célèbre qui est un jugement absolu sur tout ce qui se fonde sur la violence: cela ne peut engendrer que d’autres violences, l’épée fait sortir d’autres épées du fourreau.
> [!information] Page 99
Ils ont donné du droit cette définition: «Jus est ars boni et aequi», le droit est l’art du bien et de l’équité !
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Donc, nous rencontrons une nouvelle fois cette conviction des auteurs bibliques que toute autorité est injuste.
> [!approfondir] Page 103
Pilate dit à Jésus : «Tu refuses de me parler, ne sais-tu pas que j’ai le pouvoir de te libérer ou de te faire crucifier? Et Jésus lui répond : Tu n’aurais pas le moindre pouvoir sur moi, s’il ne t’avait été donné d’en haut: aussi celui qui m’a livré à toi est-il plus coupable que toi. »
> [!approfondir] Page 108
Ce qui confirme cette idée que la Bête, c’est l’Etat, c’est qu’à la fin de l’Apocalypse on trouve le texte où : la Grande Babylone (Rome) est détruite (XVIII).
> [!information] Page 109
Enfin le dernier texte à considérer, c’est le fameux chapitre xvm sur la chute de la Grande Babylone! T out le monde est d’accord pour considérer que sous ce nom, c’est Rome qui est visée.
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A partir du IIIe siècle, la plus grande partie des théologiens, oubliant purement et simplement ce que nous avons mis au jour, et qui était sans aucun doute bien connu, n’a retenu que le texte de Paul, Romains x m , pour prêcher l’entière soumission à l’autorité.
> [!accord] Page 119
Et le premier travail qu’il faille faire, comme pour tous les textes bibliques (et d’ailleurs pour tous les textes 1), c’est de refuser de sortir trois mots de tout l’ensemble d ’un développement et de considérer dans quel contexte se situent ces trois mots
> [!information] Page 123
connu des chrétiens allemands1 très engagés dans le mouvement de résistance contre Hitler, allant jusqu’aux complots, et qui priaient pour lui! L’adversaire politique, nous ne pouvons pas vouloir sa mort absolue. Mais assurément, cette prière n’est pas de l’ordre d ’un Te Deum ! Il ne s’agit pas de prier pour que le pouvoir se maintienne en place, ni qu’il remporte des victoires, ni qu’il persévère ! Il s’agit de prier pour qu’il se «convertisse» (ce qui veut dire: changer de comportement, d’action), pour qu’il renonce à sa violence et sa dictature, pour qu’il devienne véridique, etc
> [!approfondir] Page 126
Jésus seul a obéi jusqu’au bout (alors qu’il était pleinement libre de ne pas obéir!). Et à cause de cela, ayant aimé Dieu au-delà des limites humaines, il a « dépouillé » les puissances de leur puissance !
> [!information] Page 143
Non seulement je ne ressens aucune opposition entre ma foi chrétienne et mes convictions anarchistes, mais ma connaissance de Jésus de Nazareth me pousse vers l’anarchie et me donne parfois le courage de la pratiquer.
> [!information] Page 148
Celui qui n ’aime pas n ’a pas connu D ieu, car D ieu est am our... Si quelqu'un dit q u ’il aime D ieu et q u ’il déteste son frère, c’est un m enteur... Si quelqu’un jouissant des richesses du monde voit son frère dans la nécessité et lui ferme ses entrailles, comment demeurerait-il en lui
> [!approfondir] Page 149
Je ne puis condamner les opprimés qui pour se révolter prennent les armes et se lancent dans la violence, mais je pense leur révolte inefficace pour une réelle révolution: ou bien les opprimés seront écrasés par les forces des gens du pouvoir, ou bien, quand le pouvoir en place sera renversé, ils auront acquis le goût du pouvoir par les armes, ils deviendront alors les nouveaux oppresseurs et tout sera à refaire
> [!accord] Page 149
Pour une véritable révolution, il faut trouver le moral de s’engager à faire disparaître ce qui est à l’origine de toutes les violences: l’esprit de hiérarchie et la peur; la peur qu’éprouvent les dominants de ne plus pouvoir vivre s’ils ne dominent plus, les pousse à la violence pour m aintenir leur dom ination
> [!accord] Page 149
« Si on te frappe sur la joue droite, tend la joue gauche », il cherche ainsi à les libérer de la peur devant la violence de leurs oppresseurs.
> [!approfondir] Page 150
C’est une imposture de présenter Gandhi comme un non-violent à la manière de Jésus: si Gandhi s’est servi de la non-violence, c’est pour mettre en place le pouvoir oppresseur de l’Etat indien
> [!information] Page 150
Il emploie la non-violence face au plus fort, «le pouvoir anglais», mais face au plus faible, il se sert des armes de guerre.
> [!approfondir] Page 152
Lanza del Vasto m anquait de respect envers les C.R.S., il refusait de dénoncer leur com portem ent de S.S., c’est-à-dire leur abandon de toute responsabilité pour obéir avec discipline à des ordres supérieurs.
> [!accord] Page 153
Nous dénonçons particulièrement les budgets militaires, la fabrication et la vente des armes. Nous avons également constaté les violences policières que subissent surtout les pauvres et les opposants au pouvoir en place : prisons, tortures...
> [!approfondir] Page 156
Mais, sur l’autre front, dans le monde idéologique et politique, il est aussi le garde-fou : bien entendu, il ne saurait être question q u ’un chrétien soit de droite, de la droite actuelle, de ce que nous avons vu devenir la droite!
> [!accord] Page 156
Ce n ’est plus notre affaire. La droite est devenue inévitablem ent soit le grossier triom phe de l’hyper capitalisme, soit le fascisme2 : il n ’y a pas d ’autre droite
> [!approfondir] Page 157
Un chrétien ne pouvait plus être stalinien après les procès de Moscou, l’horrible massacre des anarchistes de Barcelone par les communistes et le pacte germano-soviétique, la prudence du P.C. devant le Maréchalisme en 1940, et la conduite des communistes en 1944 (et pourtant c’est ce moment que nos braves pasteurs ont choisi pour découvrir les beautés du communisme stalinien).
> [!accord] Page 157
Ce qui semble une des catastrophes de notre temps, c’est que tout le monde semble d’accord pour considérer «l’Etat nation», comme la norme.
> [!accord] Page 157
Ce qui rend la «construction de l’Europe» parfaitement risible, car il n ’y aura aucune Europe possible tant que les Etats ne renonceront pas à leur souveraineté